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SNCF : un remblai de la ligne Avignon-Arles est « mis en transparence »
Avancement projet
Pour « sécuriser » la voie ferrée entre Avignon et Arles face aux crues du Rhône, la « mise en transparence » du remblai SNCF a été décidée. Les premiers travaux ont été réalisés cet été.
Image : Un des ouvrages de transparence mis en place dans le remblai ferroviaire. Pour le moment, les ouvrages sont condamnés. Ils seront ouverts une fois que la digue Tarascon-Arles sera en service.
« Une voie ferrée qui fait office de digue ». C’est ainsi que le quotidien La Provence explique les travaux qui ont occasionné cet été des interruptions du trafic de train, entre Arles et Avignon. Les travaux concernent le remblai ferroviaire entre Arles et Tarascon, sur une longueur de 5 km. Concrètement il s’agit de positionner sous la voie, tous les 500 m, dix ouvrages en béton destinés à permettre l'évacuation de l'eau vers les zones d'expansion de la crue, en cas de crue exceptionnelle.
« Construit en 1845, cet ouvrage en terre fait aujourd'hui encore office de digue potentielle alors que ce n'est pas sa vocation », écrit La Provence. La dernière crue centennale du Rhône, en décembre 2003 ayant montré sa vulnérabilité, « dans le cadre du Plan Rhône, décidé par les pouvoirs publics pour lutter contre les inondations, une nouvelle digue est en cours de construction par le Symadrem ».
Le Symadrem, Syndicat mixte interrégional d'Aménagement des digues du Rhône et de la mer, construit en effet une digue entre le fleuve et la voie ferrée parallèle, pour maintenir le niveau de protection sur la rive gauche du Rhône. Cette digue, dont l’achèvement est prévu pour 2020, est construite pour être déversante au-delà d’une crue centennale. Conséquence : la SNCF réseau est tenue « d'assurer la mise en transparence de son remblai pour qu'il ne constitue plus un obstacle ».
Sur les dix ouvrages prévus sur le remblai SNCF, cinq premiers doivent être réalisés en 2019 et les cinq suivants en 2020. Ils sont conçus et réalisés par SNCF, Systra et Egis, précise la Provence. Le tout pour un budget de 70 millions d'euros HT, dont six millions d'euros financés par l'Etat et le reste par SNCF réseau.
Photo : Ouvrage ferrovière mis en transparence et future digue
Mais au fait, que s’est-il passé en décembre 2003 ?
Voici le détail des évènements, raconté dans le document « la crue du Rhône de décembre 2003 » publié par la Direction régionale de l’environnement Rhône-Alpes :
« La plaine entre Tarascon et Arles, à l’est de la voie ferrée est inondée à partir du 2 décembre par les apports locaux du bassin du Vigueirat. Le Rhône commence à déborder dans les ségonnaux le 2 décembre vers 15 heures puis les eaux s’accumulent contre le remblai de la voie ferrée. La pression exercée par les eaux du Rhône provoque, le 3 décembre vers 21h30, l’ouverture de brèches dans les protections des trémies SNCF au Mas Teissier et au Ségonnaux. Les eaux du Rhône s’engouffrent dans les trémies pendant 30 heures environ. A l’est de la voie ferrée, les niveaux d’inondation dessinent un véritable escalier, avec une différence de niveau de plus de 7 m entre le Rhône et le secteur de la vallée des Baux, sur une distance de quelques kilomètres. Le 4 décembre, une brèche est volontairement ouverte dans le canal des Alpines, et les eaux se répandent vers Arles, inondant les quartiers du Trébon et de Monplaisir. »
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