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Saint-Malo, un endiguement atypique

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illustration Saint-Malo, un endiguement atypique

Régularisé en 2022, le système d’endiguement de la cité malouine est un ensemble assez atypique, qui intègre une partie des aménagements portuaires. Aperçu.

Elles sont six, six zones protégées distinctes, appelées aussi « sous-zones protégées », toutes regroupées dans le système d’endiguement de Saint-Malo. Parmi ces six zones, la plus petite, celle du Front de mer, fait 18 hectares (Ha) et la plus grande, celle de Rocabey Hippodrome, mesure 374 Ha. Au total, 5,91 km2 sont désormais protégés officiellement par le système d’endiguement de Saint-Malo, conformément à l’arrêté préfectoral du 23 mai 2022.

Zones protégées du système de Saint-Malo (source : portail "open data" de Saint-Malo)

 

Diversité d’ouvrages de protection
Les ouvrages inclus dans le système reflètent les particularités topographiques et urbanistiques de l’ancienne cité corsaire, célèbre pour ses remparts :

  • 4 ouvrages littoraux d’un linéraire de 2,8 km : ce sont la digue de Paramé, la digue de Ia Brasserie, la digue du Sillon et la digue de la Galère. La majeure partie de ce linéaire est constitué de la digue du Sillon (2700 m), établie sur le front de mer entre la plage du Sillon et la chaussée du Sillon.
  • Un ensemble d’ouvrages portuaires, d’un linéaire de 2,78 km, appartenant à la Région Bretagne.

Parmi ces ouvrages portuaires figurent un quai Vauban, des ouvrages de la Bourse et de la gare maritime, des vannes, ainsi que le génie civil de la station de pompage (dispositifs de pompage non inclus) et une cale du terminal de Ferries.

Ouvrages contributifs
Le système est aussi constitué d’ouvrages dits « contributifs » : ce sont certains épis de la plage du Sillon et des brise-lames. Parmi ces ouvrages contributifs, figurent aussi 60 avaloirs de ressuyage, ainsi qu’un poste de relèvement (de Rocabey) avec l’ensemble de ses composants hydromécaniques.

Niveau marin + hauteur de houle
Une autre spécificité intéressante du système d’endiguement malouin concerne la définition du niveau de protection. Rappelons que le niveau de protection est, avec la zone protégée et l’ensemble des ouvrages de protection, un des trois éléments qui définissent réglementairement un système d’endiguement.

A Saint-Malo, les niveaux de protection sont définis, pour chaque sous-zone protégée, selon des sollicitations marines spécifiques. « Chaque niveau de sollicitations marines est décrit par un ensemble de couples de niveau marin et de hauteur spécifique de houle mesurés aux lieux de référence», explique l’arrêté préfectoral. Ces couples ont été définis avec l’aide du Cerema.

 

Abaque définissant les niveaux de protection (source : arrêté préfectoral)

 

Ainsi constitué, le système d’endiguement de Saint-Malo protège officiellement 34.327 personnes, d’après l’arrêté préfectoral.

Ce système étant défini, il est géré par la Communauté d’Agglomération du Pays de Saint-Malo (« Saint-Malo agglomération »), en tant que titulaire de la compétence Gemapi. A noter qu’un autre système d’endiguement, celui du marais de Dol, protège une partie des communes de l’agglo. A cheval sur plusieurs intercommunalités, il est géré depuis juin 2022 par le nouveau Syndicat mixte du littoral de la baie du Mont-Saint-Michel.

 

Sources :

  • Le portail des données ouvertes ("open data") de la Communauté d'Agglomération du Pays de Saint-Malo
  • L’arrêté préfectoral portant autorisation environnementale du 23 mai 2022.
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