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Au bord du Rhône dans le Vaucluse, la communauté de communes Rhône Lez Provence entretient ses digues. Réfection des perrés et faucardage sont au menu, pendant que l’ étude de dangers réglementaire se poursuit.

Titulaire de la compétence Gemapi depuis 2018, c’est véritablement depuis les élections de 2020 que la communauté de communes Rhône Lez Provence (CCRLP) se préoccupe des digues situées au bord du Rhône, sur les communes de Lamotte-du-Rhône et Lapalud. Ces digues, qui protègent les communes rurales contre des crues de niveau quinquennal, « étaient dans un état très dégradé », constate Juan Garcia, vice-président depuis 2020 de la CCRLP en charge de la Gemapi et maire de Lamotte-du-Rhône. Le bloc communal, dont le siège est à Bollène, vient de superviser l’entretien de 700 mètres de linéaire. Au menu : colmatage des fissures sur la crête bétonnée (le perré) et débroussaillage de la végétation. « On nettoie et on faucarde la canne de provence qui pousse sur les flancs », ajoute l’élu. Le programme d’entretien court sur toute la mandature, avec une section différente du linéaire chaque année.

Coopération entre blocs communaux
Fin février, les élus de la CCRLP ont convié leurs collègues de la communauté de communes voisine « Drôme Sud Provence » pour une visite du chantier en bord de Rhône. Parmi les sujets abordés, la gestion de la digue de Frémigière. Bien qu’elle soit située sur le département de la Drôme, c’est le territoire vauclusien de la CCRLP qu’elle protège. Les deux communautés de communes ont décidé de signer une convention permettant à la CCRLP d’en assurer la gestion. « Cela montre que nos deux intercommunalités peuvent travailler ensemble », se réjouit Juan Garcia. La digue, dont l’état est très dégradé, devra faire l’objet d’un entretien comme celles situées plus au sud.

Digue surclassée
Une des particularités du dossier des digues à Lamotte-du-Rhône et Lapalud est qu’elles avaient été « surclassées » en classe B (protégeant plus de 3000 habitants), alors que la population protégée est moindre et justifie une classe C (moins de 3000 habitants). Dans la foulée de l’étude de préfiguration de son système d’endiguement, fin 2021 la CCRLP a écrit aux services de l’Etat, pour demander à bénéficier de la dérogation sur le délai de régularisation administrative des digues de classe C (juin 2023). D’ici là, les caractéristiques du système d’endiguement seront votées en conseil communautaire.

Autre nouveauté, l’instauration d’une taxe Gemapi. Celle-ci devrait être votée à l’automne 2022. Pour le maire de Lamotte-du-Rhône, il n’y a pas d’autre solution pour financer la gestion et l’entretien des digues. En 2021, 120.000 euros HT ont été consacrés à leur entretien, pris sur le budget général. Mais au total, la CCRLP a  22 km de digues sous gestion et ce sont 2 millions d’euros de dépenses Gemapi qui sont prévus pendant la mandature.

Sources :

La CCRLP

https://www.ledauphine.com/environnement/2022/03/01/visite-de-chantier-des-digues-du-rhone-par-deux-intercos

https://ccrlp.fr/visite-de-chantier-sur-les-digues-de-la-mesurade-et-dilleroi/