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Quimper : la ville vulnérable aux inondations

Article de journal


illustration Quimper : la ville vulnérable aux inondations

La ville de Quimper serait « sans protection face à une inondation monstre », selon l’ancien président du syndicat mixte Sivalodet Georges Cadiou. Son successeur justifie les choix techniques et le calendrier actuel. Deux ouvrages écréteurs de crue seront prêts en 2024.

Pas si fréquent, qu’un ancien président de syndicat mixte s’emporte contre ses successeurs… C’est ce qu’a fait l’ancien maire de Quimper Georges Cadiou dans une lettre ouverte publiée début octobre. Il accuse l’équipe actuelle de « retarder le début des travaux qui sont pourtant urgentissimes ». Les médias régionaux ayant relayé la polémique, l’actuel président du Sivalodet, Georges-Philippe Fontaine, a dû justifier les choix de son équipe, héritière d’une concertation longue et mouvementée sur les ouvrages ralentisseurs de crue.

La polémique illustre les difficultés qu’il peut y avoir à obtenir un consensus sur des aménagements anti-crue, dès lors qu’ils impactent des terres agricoles. Depuis 2010, plusieurs phases de concertation ont eu lieu, suivies de remises à plat et d’études. Aujourd’hui, ce ne sont plus six, mais deux ouvrages écréteurs de crue qui sont prévus. Cette histoire compliquée est racontée en détails dans une enquête d’Ouest France.

« À Quimper, c’est l’Arlésienne. La ville, construite en partie dans le lit de l’Odet et dont le nom même signifie confluence, n’arrive pas à régler le risque d’inondation qui plane sur elle » (Ouest France).

En attendant la construction de deux ouvrages sur l’Odet en 2024, la ville serait « sans protection face à une inondation monstre », selon son ancien maire Georges Cadiou. Exagéré ? L’actuel président du syndicat Sivalodet, Georges-Philippe Fontaine, se veut rassurant. Il explique pourquoi les deux autres ouvrages qui étaient prévus sur la rivière Steïr ont dû être abandonnés.

Motif de cet abandon : « La présence d’une frayère à poissons, d’un côté la prise d’eau potable, de l’autre des habitations, une voie ferrée qu’il aurait fallu renforcer », explique Georges-Philippe Fontaine au quotidien Ouest France.

Dans l’immédiat, une étude hydrogéologique est en cours, pour permettre de suivre l’impact des bassins écréteurs de l'Odet.

« Cette étude consiste en l’implantation d’un réseau de 34 piézomètres (= forages de faible diamètre, peu profonds et servant à mesurer le niveau des eaux souterraines) dans la vallée de l’Odet. Ces piézomètres sont tous situés à proximité du cours d’eau et vont être suivis mensuellement par le bureau d’études pendant une durée d’un an. »

Les données recueillies aideront à réaliser une modélisation 3D de la vallée de l’Odet, permettant d’évaluer les impacts des ouvrages écrêteurs de crues sur les zones humides en surface ainsi que sur les écoulements d’eau souterrains et de proposer des mesures de réduction / compensation desdits impacts.

En attendant, les riverains de Quimper exposés aux risques d’inondation peuvent escompter une aide financière de la ville, pour financer des travaux de protection. Le conseil municipal a voté une enveloppe de 120 000 euros par an pour les années 2019, 2020 et 2021.

Sources :

https://www.ouest-france.fr/bretagne/quimper-29000/enquete-inondations-quimper-vingt-ans-de-querelles-dans-la-vallee-6569196

https://www.sivalodet.bzh/etude-hydrogeologique-de-la-vallee-de-lodet

https://actu.fr/bretagne/quimper_29232/prevention-inondations-quimper-mairie-peut-aider-financer-travaux_28647282.html

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