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Morlaix : La 3D pour préciser les risques d’inondation souterraine
Article de journal
Pour réduire les risques d’inondation et de débordement des rivières souterraines à Morlaix, le syndicat mixte du Trégor, sans le cadre de son PAPI, a lancé une campagne de modélisation hydraulique du bassin versant, dont 1200 m de galeries souterraines. Cela pourrait déboucher à la construction de bassins écrêteurs de crue en amont de ces zones de galeries.
Ces galeries construites sous la ville canalisent les eaux du Queffleuth et du Jarlot, au centre-ville. Elles occasionnent régulièrement des inondations. En juin 2018 par exemple, l’eau était montée rapidement en centre-ville, surprenant les habitants.
Pour dimensionner correctement les ouvrages d’écrêtement, le syndicat mixte du Trégor a lancé une campagne de relevés topographiques, qui utilise des scanner 3D. La partie urbaine et souterraine de ces relevés a suscité l’intérêt des médias de la région. « On ne connaît pas précisément la capacité de débitance des galeries souterraines, explique le président du syndicat mixte Guy Pennec, dans les colonnes du quotidien Ouest France, on évalue à 40 ou 50 m3/sec, mais en vérité personne ne sait combien chaque section peut avaler d’eau. »
Il ajoute, dans le Télégramme de Brest : « Pour dimensionner des solutions permettant de limiter les débordements à Morlaix, il est nécessaire de comprendre les conditions d’écoulement des eaux dans ces galeries. Et cette connaissance passe par l’acquisition d’un scan numérique, reproduisant la géométrie des ouvrages ».
Courant septembre, une équipe de trois géomètres-experts de la société Geofit devait explorer à pied les 1 200m cumulés de galeries de la ville. « Il leur faut environ trois minutes pour scanner 20 m de galerie, à raison d’un million de points à la seconde », précise le Télégramme de Brest. Un second passage en barque leur permettra de scanner le fond.
Le traitement des données par le bureau d'études Egis, à une maille de 5 cm de l’ensemble du bassin versant prendra environ un an. Ce traitement intègrera également les levés de 184 ouvrages d’art, de 101 profils en travers sur le Queffleuth, le Jarlot, le Tromorgant et leurs affluents et les relevés topographiques précis des 190 km2 du bassin-versant de la rivière de Morlaix, au moyen d’un laser embarqué (technique dite du Lidar).
L'objectif de cette étude est de donner une idée du type de retenue d’eau à installer en amont, pour régler le problème.
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