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Marais de Brouage : 2,5 kilomètres de digues à l’étude
Article de journal
En Charente Maritime, Le comité de pilotage du PAPI d’intention Marais de Brouage a validé l’un des cinq scénarios de protection contre les risques de submersion. Il propose la construction de 2,5 km de digues.
Neuf mois après la restitution du projet de recherche Life Adapto, qui explorait des pistes d’adaptation au changement climatique sur le littoral du marais de Brouage, l’avenir du site situé entre Rochefort et le pont de l’île d’Oléron semble se préciser. Les membres du comité de pilotage (COPIL) du PAPI d’intention du Marais de Brouage (programme d'actions de prévention des inondations) ont tranché entre les cinq scénarii étudiés dans le cadre du PAPI. Verdict des votants : proposer la construction de 2,5 kilomètres de digues, « réparties sur trois sites (deux à Saint-Froult, un à Moëze) », indique le quotidien Sud Ouest. Ce scénario est chiffré à 6,6 millions d’euros, dont cinq millions pour les travaux.
Un vote avant deux votes
Allant un peu vite en besogne, le quotidien régional indique que « c’est un long processus qui s’achève : à l’origine, neuf scénarios de protection furent étudiés, allant du laisser faire, c’est-à-dire laisser l’eau de mer entrer dans l’ancien golfe de Saintonge, à l’aménagement de 43 kilomètres de digues. Avec des fortes variations budgétaires, les estimations chiffrant les travaux entre 4,3 millions et 87 millions d’euros. »
Mais en réalité le processus n’est pas terminé, puisque le choix retenu par le COPIL du PAPI devra maintenant être examiné, délibéré puis soumis au vote des deux intercommunalités concernées : la Communauté d'Agglomération Rochefort Océan (CARO) et la Communauté de Communes du Bassin de Marennes (CCBM).
Vue aérienne du marais / Crédit Google
Analyses Coût Bénéfice
Au total, la zone couverte par le PAPI intègre un littoral de digues anciennes de 36 km et une population en zone à risques de 100 personnes (160 personnes emplois) en cas d'événement "moyen", selon le site web du PAPI. Une partie des enjeux y sont agricoles, avec des centaines d’hectares de riches terres, exploitées en cultures céréalières.
Pour autant, sur chacun des cinq scénarii, y compris celui qui a été voté par le COPIL, les analyses coût bénéfices (quantitatives) sont dites "négatives". C’est ce qu’indiquait Alain Burnet, vice-président de la Caro en charge de la prévention des inondations. «Les analyses multicritères sont négatives, c’est-à-dire que, dans tous les cas, cela coûte plus cher que ce qu’il y a à protéger » (source : Sud Ouest). Le vote du COPIL ménage les intérêts des riverains les plus exposés, dont les agriculteurs qui font partie du comité de pilotage.
Outre l’incertitude qui demeure sur le vote des deux EPCI, c’est le dispositif précis des 2,5 km de digues qui reste à affiner. D’après Sud Ouest, Alain Burnet a demandé à l’Union des marais de la Charente- Maritime (UNIMA) qui a réalisé les études, «d’optimiser les endiguements au regard des maisons non protégées ».
Les délibérations des deux EPCI permettront aussi de préciser comment se situe le scénario retenu, sur le gradiant «Résister Subir S’adapter » au changement climatique qu'a dessiné le projet Life Adapto, porté par le conservatoire du Littoral.
Crédit photo de tête : vue aérienne près de Brouage, Eric Salard, Flickr/creative commons
Sources :
https://www.fleuve-charente.net/domaines/papi/projet/brouage
https://www.lifeadapto.eu/actualites/2023/01/30/resitution-locale-marais-de-brouage.html
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