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Atsimondrano est un district de la province d'Antananarivo, situé dans une plaine malgache régulièrement inondée pendant la saison des pluies. En février 2015, plusieurs digues avaient été rompues, au bord de la rivière Sisaong et d’un canal voisin, occasionnant quelques 8000 sinistrés. Neuf mois plus tard, en novembre, deux ministres, celui de l’aménagement du territoire (MEPATE) et celui de de l’Eau, de l’Assainissement et de l’Hygiène sont venus voir l’avancement des travaux de réhabilitation. Alors que les maisons endommagées avaient été rénovées par leurs habitants, le colmatage des digues était en voie d’achèvement. Il se heurtait à la présence d’habitations au bord des digues.

L’autorité en charge de la réhabilitation est l’APIPA, Autorité de protection contre les inondations de la plaine d’Anta­nanarivo. Pour le responsable des travaux au sein de l’APIPA, « il faudrait démolir quelques maisons pour colmater les brèches. Mais, nous ne sommes pas mandatés pour faire ces travaux ». Un technicien de cette même autorité indique à l’Express de Madagascar que ce sont ces constructions qui fragilisent les digues. « Quand il y a des maisons, les gens doivent mener des travaux, même sommaires, d’assainissement pour évacuer les eaux usées. Ces travaux fragilisent les digues ».

Selon l’APIPA, la commune devrait « sensibiliser les gens à ne pas construire au-dessus des digues et à ordonner leur démolition ». Mais les communes répondent qu’elles n’ont ni le personnel pour mener ces démolitions, ni les moyens pour reloger les habitants.

Un autre sujet de préoccupation est la terre utilisée pour faire la fondation de la digue. « Les sables et la terre utilisés comme matériaux de base risquent de céder face à un fort courant d’eau », estime un membre de l’Association des Profes­sionnels de l’Urbain de Mada­gascar. Face à cette inquiétude, le chef de chantier répond qu’« Il y aura encore du géotextile, des rideaux de pieux et du gazon après ces travaux de terrassement ».

Suite aux inondations de février, le gouvernement a débloqué quelques 600.000 euros (2,25 milliards d’ariary) pour des travaux qui concernent, selon les média malgaches, deux sections de 60 et 80 mètres, appartenant à deux ouvrages de 100 mètres et 325 m de long.

Thibault LESCUYER.

Source : L’express de Madagascar, 05/11/2015

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