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L’État pourrait enfin « mettre à disposition » des collectivités les informations dont il dispose

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illustration L’État pourrait enfin « mettre à disposition » des collectivités les informations dont il dispose

Source : Article AMF 30 Mars 2018

"Par une instruction du 20 février, rendue publique cette semaine, le ministre de la Transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot, définit les « thèmes prioritaires » en matière de risques naturels et hydrauliques pour 2018. La Gemapi y tient naturellement une place prépondérante.
La dernière instruction en la matière datait de juillet 2016. Elle reste « pertinente », mais « des éléments de contexte nouveaux » conduisent le ministre à « préciser les priorités pour 2018 ».


Premier élément nouveau : la compétence Gemapi, qui a pris effet le 1er janvier dernier. Le transfert des digues domaniales, rappelle le ministre, devra « être effectif en 2024 ». Il juge « prioritaire » pour l’année en cours de « poursuivre l’accompagnement des collectivités territoriales » dans l’organisation de la Gemapi, et appelle les préfets à aider les élus à « mettre en place un cadre simple et efficace ». Au passage, Nicolas Hulot annonce pour « courant 2018 » un nouveau décret encadrant les plans de préventions des risques inondation (PPRi), avec l’objectif de « préciser l’articulation entre PPRi, aménagement du territoire et systèmes d’endiguement ».


Élément notable : le gouvernement aborde enfin la question – posée depuis longtemps par les associations d’élus et par l'AMF dès l'origine – de la « mise à disposition » par l’État des informations dont il dispose sur les systèmes d’endiguement. Il demande clairement que cette mise à disposition des informations devienne effective.


Autre priorité définie par le ministre : l’approbation des PPRN (plans de prévention des risques naturels) en cours. Il rend hommage au « travail considérable » effectué par l’État avec aujourd’hui « 12 000 communes dotées d’un PPRN », mais reconnaît « une part d’hétérogénéité ». Nicolas Hulot juge que la priorité des priorités pour 2018 est d’engager « l’élaboration de PPRN sur les territoires à risque important d’inondation ». Rappelons, comme Maire info l’expliquait récemment, que les inondations de juin 2016 et de janvier dernier ont mis en lumière le fait qu’entre un tiers et la moitié des communes qui ont été reconnues en état de catastrophe naturelle, lors de ces événements, n’étaient pas dotées d’un PPRI. Ce qui a, notamment, pour effet de pénaliser les habitants vis-à-vis des assurances (lire Maire info des 9 juin 2016 et 12 mars 2018).


Les préfets sont également appelés à mettre l’accent sur « l’information préventive des populations ». À « la fin de l’été 2018 », il sera notamment procédé à une campagne de sensibilisation « aux bons comportements en cas de pluie intense sur l’arc méditerranéen ».
Enfin, l’instruction met l’accent sur « l’application de mesures constructives de réduction de la vulnérabilité aux Antilles ». Les préfets, « en lien étroit avec les collectivités territoriales », devront accélérer le déploiement de la deuxième phase du plan « séisme Antilles 2016-2020 », notamment afin de « réduire la vulnérabilité sismique de tous les bâtiments publics, dont les établissements d’enseignement ». Cet « effort » contribuera par la même occasion à réduire la vulnérabilité des bâtiments au risque cyclonique."

Voir L'instruction

 

Contributeur

ségolène Mortier

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