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Nicolas Beaurez, directeur de projet « résilience des territoires » au centre d’études Cerema, répond aux questions de la Gazette des Communes sur la prévention des risques. Il expose pourquoi il faut apprendre à vivre avec les risques de crue et d’inondation.

Pour Nicolas Beaurez, les politiques de protection contre les risques d’inondation, comme la construction des digues, ainsi que les politiques de gestion de crise ne permettront jamais d’éliminer totalement les risques et les dommages. D’où l’intérêt d’ajouter à ces deux piliers une stratégie de résilience territoriale.

Morceaux choisis de l’interview :

« On n’est jamais à l’abri d’une crue extrême capable de submerger une digue, par exemple. Aujourd’hui, une nouvelle approche émerge et vient compléter les deux autres : la résilience. Au lieu de vouloir tout imaginer et contrer pour garder absolument l’état d’origine, on prend en compte le risque à l’échelle d’un territoire de manière plus intégrée et stratégique. »

« Le Cerema a montré, à partir de retours d’expérience, que le relèvement d’un territoire victime d’une inondation, par exemple, est une étape encore peu anticipée dans la politique de gestion des risques, ce qui conduit le plus souvent à une reconstruction à l’identique et donc à une vulnérabilité égale ! »

L’interview fait partie d’un dossier plus large de la Gazette des Communes consacré aux politiques de prévention.

Le Cerema (Centre d'études et d'expertise sur les risques, l'environnement, la mobilité et l'aménagement) est un établissement public tourné vers l’appui aux politiques publiques, placé sous la double tutelle du ministère de la transition écologique et solidaire et du ministère de la cohésion des territoires.

Source : La Gazette des communes du 31 aout 2018 - Un territoire résilient aura la capacité d'anticiper, de réagir et de s'adapter