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Inondations au Québec : des leçons à tirer
Article de journal
Photo : EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, LA PRESSE
Article de presse, 4 mai
Cartographier, réfléchir au rôle à double-tranchant des digues, créer des zones tampon, perméabiliser les sols : suite aux inondations au Québec, la presse demande aux « experts » de recommander des solutions. Certaines viennent de France.
« En France, les digues sont considérées comme « transparentes » dans les cartes, c'est-à-dire qu'on ne compte pas sur elles pour définir ce qu'est une zone inondable ». Cette approche est présentée par le grand quotidien québécois La Presse comme une bonne idée. Suite aux inondations d’avril et mai dernier, les médias se sont interrogé sur les bonnes pratiques et solutions à mettre en place pour que la catastrophe ne se répète pas tous les ans.
Rappelons que les fortes pluies d’avril 2019 au Québec ont entrainé des crues et des ruptures de digues importantes, en particulier au bord des lacs. Elles ont nécessité l’évacuation de plus de 5.000 habitations et 10.000 personnes, notamment dans deux régions : les Laurentides et l’Outaouais.
« La première chose à faire, c’est cartographier la hauteur des eaux » selon Pascale Biron, professeure d'hydrogéomorphologie à l'Université Concordia. Sur ce plan, le Québec devrait avoir rattrapé son retard sur l’Europe d’ici 2020. La Directive Inondation de l’Europe est donnée en exemple, notamment parce que « des cartes détaillées permettent aux citoyens de connaître précisément le risque d'inondation qui touche leur résidence ».
Qu’en est-il des digues ? Elles sont à double tranchant, explique un géographe et conseiller en aménagement du territoire :« Quand il y a des digues, l'eau refoule en amont. On déplace le problème ailleurs et vers les générations futures », dit-il. Un peu simpliste ? Les digues sont pourtant dans certains cas nécessaires, dès lors qu’elles sont bien conçues en systèmes d’endiguement.
Autres solutions évoquées : créer des zones tampon, comme des « étangs régulateurs » et restaurer une certaine perméabilité des sols. A cet égard, la ville de Lyon est donnée en exemple, pour sont projet « Ville perméable » censé favoriser l'absorption de l'eau.
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