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Gemapi : unanimité à l’Assemblée pour « assouplir » la loi
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Gemapi : unanimité à l’Assemblée pour « assouplir » la loi
La proposition de loi visant à apporter des assouplissements à la loi Maptam sur la nouvelle compétence Gemapi a été adoptée hier à l’unanimité à l’Assemblée nationale. Plusieurs amendements importants, venus du gouvernement et de l’opposition, ont été adoptés et modifient le texte initial.
Prochaine étape : passage au Sénat le 19 décembre.
Voir le compte-rendu intégral de la séance
Extrait de l'article de MAIRE info du 1/12/2017 :
La proposition de loi prévoit notamment de permettre aux départements de conserver une compétence liée à la Gemapi après la période transitoire, c’est-à-dire après le 1er janvier 2020, après la passation d’une convention avec les EPCI. Un amendement du gouvernement, adopté, donne la même faculté aux régions, toujours sous la forme d’une convention. Par ailleurs, le même amendement exclut les communes de ces conventions : « Dès lors que les EPCI seront seuls compétents dans le domaine de la compétence Gemapi au sein du bloc communal à compter du 1er janvier 2018, il n’y a pas lieu de prévoir que les communes soient signataires de ces conventions », a précisé Jacqueline Gourault.
Le gouvernement a également fait adopter un amendement précisant les problèmes de responsabilité. Il va dans le même sens que des dispositions prévues dans le texte initial, mais rédigées de façon plus précise. La question est essentielle et on peut la résumer par un exemple : si une catastrophe du type Xynthia devait se produire le 5 janvier prochain, alors que les digues sont passées sous la responsabilité des EPCI mais que ceux-ci n’ont pas eu le temps de faire les moindres travaux de renforcement, la responsabilité des EPCI pourrait-elle être engagée. L’amendement adopté dit clairement que non : si un dommage survenait après le 1er janvier 2018 mais « antérieurement à l'expiration du délai accordé pour la délivrance des autorisations de système d'endiguement », la responsabilité du gestionnaire « ne peut être engagée ». Par la suite, une fois les autorisations accordées, les dispositions actuelles du Code de l’environnement s’appliqueront normalement, a précisé le gouvernement : si le système d’endiguement est déclaré apte pour la protection de crues décennales, « les dommages qui surviendraient à raison d'une brèche dans les digues suite à une crue centennale ne sont pas de la responsabilité du gestionnaire ».
Un autre amendement adopté permettrait à un EPCI de décider, « par délibération prise avant le 1er janvier 2018 », de transférer l’ensemble des missions rattachées à la Gemapi, « en totalité ou partiellement, à un syndicat de communes ou à un syndicat mixte ». Si cet amendement apporte une souplesse qui a été réclamée par de nombreux députés, on peut noter toutefois qu’il va se poser un problème de délais ! La délibération doit être prise avant le 1er janvier prochain… alors même qu’on ne sait pas si la proposition de loi sera adoptée d’ici là : le texte passant au Sénat le 19 décembre, si la version du Sénat diffère de celle de l’Assemblée, il faudra encore réunir une commission mixte paritaire, puis faire revoter l’Assemblée sur le nouveau texte. Il n’est donc pas certain que toute cette procédure aboutisse avant le 31 décembre.
Un amendement de Martial Saddier (Haute-Savoie) a été adopté à l’unanimité. Il concerne l’obligation faite au gouvernement de produire dans les six mois un rapport sur les conséquences de la Gemapi « pour la gestion des fleuves, des zones côtières et des digues domaniales ». L’amendement y ajoute les zones de montagne.
Enfin, un autre amendement gouvernemental a été adopté donnant la possibilité « à tout syndicat mixte ouvert, par dérogation au droit en vigueur, jusqu’au 31 décembre 2019, d’adhérer à un autre syndicat mixte ouvert, pour l’exercice des missions attachées à la compétence Gemapi ». Après le 1er janvier 2020, « cette possibilité sera réservée aux Epage, pour leur permettre d’adhérer à un EPTB ». Cette disposition, a expliqué Jacqueline Gourault, déroge aux principes habituels fixés par le CGCT mais vise « à laisser du temps aux différents acteurs pour déterminer l’organisation la plus adaptée à leur territoire ».
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