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Habitué aux surverses, le déversoir de la digue vient d’être renforcé, suite aux crues de l’Adour de janvier et février 2021.

Crédit photos : Grand Dax

«Depuis 2018, l’eau est passée par-dessus ce déversoir trois fois », explique Véronique Michel, responsable de la Gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations (Gemapi) au Grand-Dax. Ce débordement est souhaitable en période de crue car il permet un étalement de la crue, une partie du flux de l’Adour venant alors s’écouler dans la « barthe » voisine. Le terme de barthe désigne une plaine alluviale, en Gascogne, située en bordure d’un cours d’eau. La digue et la barthe boisée sont situées dans le quartier de Talamon, en aval de Dax.

Surverse contrôlée donc, sauf qu’en janvier 2021, à la décrue l’eau a arraché l’enrobé de la crête de l’ouvrage ; un mois plus tard, la crue de février s’est enchainée sans que les travaux de reprise aient pu être réalisés. L’eau a alors creusé sous les dalles de béton qui se sont déchaussées sur 70 mètres linéaires.

Reprise de la crête du déversoir

Des travaux de reprise sur la digue ont été lancés pendant l’été 2021, dans la foulée d’un marché public publié début juillet : nettoyage du chantier (plaques d’enrobés à retirer et travaux forestiers), reprise des parements béton, consolidation de la structure avec des poutres en béton armé de part et d’autre de la crête, avant une finition de la crête en enrobé. Le talus amont, remanié en partie pour les travaux, a été protégé par une géogrille en crête et de la toile coco ensemencée sur toute la hauteur. L’ensemble devrait permettre une meilleure tenue lors des surverses. Montant des travaux : 282.000 euros, dont 40% financés par le fonds Barnier.

Pilotage des vannes hydrauliques

Après chaque surverse, la barthe endiguée de Saubagnacq est vidangée par l’ouverture des pelles (vannes), dont la commande est située au droit des vannes, de l’autre côté du déversoir. « Il faut donc attendre un minimum de décrue naturelle avant que les agents puissent traverser le déversoir, ce qui retarde la vidange», explique Véronique Michel. A terme, la pose d’un tableau électrique à l’entrée du déversoir pourrait permettre un pilotage à distance des vannes et une ouverture anticipée, pour favoriser un retour à la normale le plus rapide possible.

Si ces travaux ont été effectués en urgence, c’est pour protéger les enjeux situés dans la barthe (campings, restaurant, centre de loisir, centre équestre, practice de golf, deux habitations) et et éviter des dégradations supplémentaires en cas de nouvelle surverse. Une fois le système d’endiguement dacquois (dont fait partie la digue) autorisé, des travaux complémentaires seront réalisés sur le reste de la digue et sur l'ouvrage de vidange. « Nous visons une protection de niveau cinquantennal de la partie urbaine, alors que la barthe ne sera protégée que pour un niveau légèrement inférieur à la quinquennale », précise Véronique Miquel.

Sources :

https://www.sudouest.fr/landes/dax/dax-la-digue-de-talamon-renforcee-pour-lutter-contre-les-inondations-6614171.php

https://www.grand-dax.fr/travaux-deversoir-de-talamon-a-dax/