Forum - France Digues

# il y a 2 années, 5 mois
Thimothé KOUAKOU Etablissement Public Loire	Bonjour, Je me permets de poster ce message pour demander de l'aide aux gestionnaires de digue qui auraient de l'expérience en ce qui concerne la surveillance des berges/pieds de digue en bateau ou canoé. Serait-ce possible d'avoir un protocole pour la préparation et la réalisation d'une telle visite ? des informations sur le matériel à utiliser? Je vous remercie d'avance. Thimothé KOUAKOU citer citer la sélection

# il y a 2 années, 5 mois

Thimothé KOUAKOU
Etablissement Public Loire

Bonjour,
Je me permets de poster ce message pour demander de l'aide aux gestionnaires de digue qui auraient de l'expérience en ce qui concerne la surveillance des berges/pieds de digue en bateau ou canoé. Serait-ce possible d'avoir un protocole pour la préparation et la réalisation d'une telle visite ? des informations sur le matériel à utiliser?
Je vous remercie d'avance.
Thimothé KOUAKOU

# il y a 2 années, 5 mois
Charlie DAST Symadrem	Bonjour, Je met ici la réponse que je vous avez faite afin d'avoir des retour / remarques des autres gestionnaires : Au SYMADREM, nous n'avons pas (encore) de procédure rédigée concernant l'inspection des berges du Rhône, mais elle pourrait ressembler à cela: Réalisation des inspections de berges tous les 3 ans (à adapter à la vitesse d'évolution). Pour la préparation: - Recenser les zones où la digue est proche du fleuve (sur ortho-photo / vue aérienne / …), nous retenons une proximité de 0 à 20m mais a adapter avec la fréquence de visite et la dynamique du cours d'eau). - Pour chacune préparer une fiche d'inspection qui permettra de relever: . avant inspection: les informations d'identification de la zone (nom, limites géographiques, …) . avant inspection: les données utiles à l’interprétation: courbure du fleuve, ouvrages particuliers tels que épis ou perré, bathymétrie si disponible, évolution à long terme (comparaison de photographies aériennes) … . Les informations d'observation (date, heure, niveau, …) . Le comportement général (état de la végétation, zones de dépôt ou d'accrétion, …) . Les désordres ponctuels avec annotation, photo et point GPS (ce sont principalement des érosions ou des arbres ayant emporté une partie de la berge) - Préparer la sortie, pour une meilleur inspection (vous n'aurez probablement pas toutes les conditions): . Ne pas avoir le soleil de face (ou le moins possible…): meilleure visibilité directe et analyse des photos . La réaliser à une période d'étiage: plus grande amplitude de berge visible . La réaliser à une période où la végétation est peu dense (automne-hiver): meilleure visibilité de la berge Matériel: - Bateau et ce qui est en rapport (personnel habilité, gilet sauvetage, carburant, ..) - Appareil photo de bonne qualité, en tout cas avec zoom: suivant la bathymétrie, l'état du fond, … il n'est pas toujours possible de s'avancer suffisamment pour avoir un rendu correct avec un smartphone par exemple - Outils de géolocalisation (tablette, smartphone, GPS, …) - De quoi remplir les fiches (je préfère papier/ crayon mais une tablette est tout à fait adaptée -> SIRS) Lors de la visite: - Noter l'état global de la végétation, c'est la première barrière contre l'affouillement - Relever le Point GPS en cas de désordre - Noter les caractéristiques du désordre (origine, dimensions, gravité apparente,…) - Prendre des photos et noter de quoi les associer à un désordre sur la fiche (n°, ou heure); elles permettront l'analyse et la comparaison (si le travail est renouvelé); travailler avec différents zoom pour à la fois bien visionner le désordre et son environnement proche Remarque: si l'inspection est réalisée sur un long linéaire, ne pas hésiter a photographier des points de repère qui permettront de plus facilement se repérer sans toujours revenir à la fiche sur laquelle vous aurez noté le n° de la photo (des érosions, arbres ou autres se ressemblent souvent!) - Relever le niveau d'eau, également pour analyse et comparaison; soit via une échelle directement sur site, soit en notant l'heure et en utilisant des stations (vigicrue ou autre) Post visite: - Rédaction d'un rapport de synthèse reprenant a minima les zones qui semblent à risque et les réponses à apporter. A partir de la 2ème inspection, ajouter leur évolution: certain secteurs ont de très fortes dégradations mais qui ne semblent plus évoluer (jusqu'à la prochaine crue certainement) alors que d'autres, qui sont moins marqués, évoluent de plusieurs mètres d'une inspection à l'autre; la réponse à apporter pourra être mieux calibrée. Cela permet également de contrôler l'efficacité des barrières mises en œuvre (enrochement, génie végétal,…). Cordialement, Charlie DAST citer citer la sélection

# il y a 2 années, 5 mois

Charlie DAST
Symadrem

Bonjour,
Je met ici la réponse que je vous avez faite afin d'avoir des retour / remarques des autres gestionnaires :

Au SYMADREM, nous n'avons pas (encore) de procédure rédigée concernant l'inspection des berges du Rhône, mais elle pourrait ressembler à cela:
Réalisation des inspections de berges tous les 3 ans (à adapter à la vitesse d'évolution).

Pour la préparation:

- Recenser les zones où la digue est proche du fleuve (sur ortho-photo / vue aérienne / …), nous retenons une proximité de 0 à 20m mais a adapter avec la fréquence de visite et la dynamique du cours d'eau).
- Pour chacune préparer une fiche d'inspection qui permettra de relever:
     . avant inspection: les informations d'identification de la zone (nom, limites géographiques, …)
     . avant inspection: les données utiles à l’interprétation: courbure du fleuve, ouvrages particuliers tels que épis ou perré, bathymétrie si disponible, évolution à long terme (comparaison de photographies aériennes) …
     . Les informations d'observation (date, heure, niveau, …)
     . Le comportement général (état de la végétation, zones de dépôt ou d'accrétion, …)
     . Les désordres ponctuels avec annotation, photo et point GPS (ce sont principalement des érosions ou des arbres ayant emporté une partie de la berge)

- Préparer la sortie, pour une meilleur inspection (vous n'aurez probablement pas toutes les conditions):
     . Ne pas avoir le soleil de face (ou le moins possible…): meilleure visibilité directe et analyse des photos
     . La réaliser à une période d'étiage: plus grande amplitude de berge visible
     . La réaliser à une période où la végétation est peu dense (automne-hiver): meilleure visibilité de la berge

Matériel:
- Bateau et ce qui est en rapport (personnel habilité, gilet sauvetage, carburant, ..)
- Appareil photo de bonne qualité, en tout cas avec zoom: suivant la bathymétrie, l'état du fond, … il n'est pas toujours possible de s'avancer suffisamment pour avoir un rendu correct avec un smartphone par exemple
- Outils de géolocalisation (tablette, smartphone, GPS, …)
- De quoi remplir les fiches (je préfère papier/ crayon mais une tablette est tout à fait adaptée -> SIRS)

Lors de la visite:
- Noter l'état global de la végétation, c'est la première barrière contre l'affouillement
- Relever le Point GPS en cas de désordre
- Noter les caractéristiques du désordre (origine, dimensions, gravité apparente,…)
- Prendre des photos et noter de quoi les associer à un désordre sur la fiche (n°, ou heure); elles permettront l'analyse et la comparaison (si le travail est renouvelé); travailler avec différents zoom pour à la fois bien visionner le désordre et son environnement proche
Remarque: si l'inspection est réalisée sur un long linéaire, ne pas hésiter a photographier des points de repère qui permettront de plus facilement se repérer sans toujours revenir à la fiche sur laquelle vous aurez noté le n° de la photo (des érosions, arbres ou autres se ressemblent souvent!)
- Relever le niveau d'eau, également pour analyse et comparaison; soit via une échelle directement sur site, soit en notant l'heure et en utilisant des stations (vigicrue ou autre)
Post visite:
- Rédaction d'un rapport de synthèse reprenant a minima les zones qui semblent à risque et les réponses à apporter.
A partir de la 2ème inspection, ajouter leur évolution:
certain secteurs ont de très fortes dégradations mais qui ne semblent plus évoluer (jusqu'à la prochaine crue certainement) alors que d'autres, qui sont moins marqués, évoluent de plusieurs mètres d'une inspection à l'autre; la réponse à apporter pourra être mieux calibrée. Cela permet également de contrôler l'efficacité des barrières mises en œuvre (enrochement, génie végétal,…).
Cordialement,
Charlie DAST

Surveillance nautique des berges/pieds de digue